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Le CPE-mim & MGConcerts présentent

 

MUSIC AT THE MUSEUM

ELSA DE LACERDA & PIERRE SOLOT

​Dimanche 22 octobre 2023 - 12h

MIM, Rue Montagne de la Cour 2, 1000 Bruxelles

Elsa de Lacerda -violon, Pierre Solot - piano

Onze chants de lutte, de résistance.
Onze poings levés en musique pour inspirer le changement

Programme: CHANGE

Gwenaël GRISI

- Grândola, vila morena

Fabian FIORINI

- Disapparition

Benoit MERNIER

- Strange fruit

Apolline JESUPRET

- De mille murmures

Harold NOBEN

- Apesar de você

Gwenaël GRISI

- Bella ciao

Alexander GURNING

- Independance chacha

RESERVATIONS ☞

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C’était un soir de mai 2020, nous étions tous cloîtrés, assiégés par la pandémie, en proie à cette nouvelle fréquentation de nous-mêmes hors du tourbillonnant quotidien.

A la claustration venaient s’ajouter des mots violentsinsinués par les fêlures médiatiques : certains métiers, certaines vocations, certains chemins de vie étaient plus « essentiels » que d’autres.  Et parmi les autres : les musiciens.

Ce soir de mai 2020, Elsa me montra une vidéo de quelques minutes, on y voyait Zeca Afonso entonner a capella Grândola, Vila Morena au Coliseu de Lisbonne en 1983.  Une foule immense le suivait à pleine voix, certains les bras levés, en un bouleversant souvenir de la Révolution des œillets, de cette nuit du 25 avril 1974 où cette chanson censurée pour son message fraternel fut diffusée à la radio pour annoncer au peuple portugais que commençait la révolution qui allait renverser le régime d’Antonio Salazar.

Il y avait dans l’Histoire des musiques qui avaient eu un rôle pratique, concret, un rôle de puissant rassemblement, un rôle essentiel…

D’élucubrations en élucubrations, le projet CHANGE avait germé dans nos têtes : sublimer le souvenir de ces musiques qui ont changé le monde, replonger dans ces tournants de l’histoire des sociétés, ces instants de révolution et de résistance, sous le prisme de nos rêves et de nos peurs d’aujourd’hui.

Nous avons rassemblé onze mélodies, des airs, des chansons.  Mais il ne suffisait pas de les jouer, sans un mot. Nous voulions des regards engagés sur ces mémoires nécessaires.

Nous avons donc passé commande à dix compositeurs belges et français, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes : ils ont choisi leur mélodie, leur combat, et ils ont reçu carte blanche pour faire revivre ces souvenirs et ces grands instants d’histoire au travers de nouvelles compositions.

Après Grândola, notre « belgitude » ne pouvait ignorer Independance Cha Cha, cette chanson de Grand Kallé qui annonce aux Congolais leur indépendance en 1960 via la Radio Congo belge, devenant un hymne largement anticolonial.

C’est en Afrique du Sud en 1988 que ce « Zoulou blanc » de Johnny Clegg chante pour la première fois Asimbonanga, ce qui signifie « celui qu’on n’a pas vu », celui qui est emprisonné depuis 1964 : Nelson Mandela.  Johnny Clegg chante en zoulou et en anglais, il dénonce l’Apartheid et laisse une chanson qui se dressera contre le racisme.

Strange Fruit évoque ce fruit étrange suspendu à un arbre, et cette odeur de chair qui brûle.  Nous sommes en 1939 au Café Society de New York et pour la première fois, Billie Holiday porte de son vibrato fragile cette sombre chanson qui raconte le lynchage des Afro-Américains aux Etats-Unis.

Dans la lignée de ces grands jalons musicaux vers les droits civiques aux Etats-Unis, Nina Simone publie pour la première fois en 1968 la chanson Ain’t GotNo, I Got Life, qui énumère ses privations comme femme de couleur avant de passer à la jubilation I Got Life, poussant un cri féministe au cœur de l’Amérique raciste.

Plus au Sud, au Chili, en 1973, le groupe Quilapayùnet Sergio Ortega composent en quelques heures El Pueblo Unido Jamas Sera Vencido (le peuple uni ne sera jamais vaincu), une chanson de soutien à Salvador Allende, une chanson de soutien au peuple chilien violenté par le coup d’état militaire et la domination sanglante d’Augusto Pinochet.  La chanson sera reprise un peu partout dans le monde comme symbole de solidarité, pour la liberté face à l’oppression.

Au Brésil en 1970, sous les coups de la dictature là encore, Chico Buarque déguise sa critique du pouvoir en une dispute amoureuse dans sa chanson Apesar de Você, un déguisement efficace qui trompe la censure et glisse à l’oreille des Brésiliens ces paroles de résistance sur des rythmes chaloupés : « malgré toi, demain doit être un autre jour, je te le demande, où vas-tu te cacher ? »…

En Europe, la chanson Bella Ciao devient un hymne à la résistance, exprimant le refus du fascisme dans la bouche des révoltés italiens de la seconde guerre mondiale, qui reprenaient une mélodie que chantaient les femmes dans les rizières italiennes au début du XXème siècle, exprimant à l’époque les vies pénibles du prolétariat.

Un peu partout dans le monde, l’Arc-en-ciel symbolise les luttes contre la discrimination des personnes désignées par le sigle LGBTQIA+, et devient finalement le symbole d’une volonté de cesser l’atroce catégorisation du genre humain selonson orientation sexuelle.  Over the Rainbow d’Harold Arlen, bien loin des rêves de la jeune Judy Garland dans le Magicien d’Oz, est une chanson qui aura débordé son auteur pour devenir politique.

En Allemagne en 1990, après la chute du Mur de Berlin, le groupe Scorpions compose Wind of Change, le vent du changement.  Le bloc communiste s’est effondré, l’Allemagne se rassemble et la chanson fait le tour du monde.

Enfin, l’Internationale d’Eugène Pottier et Pierre Degeyter aura traversé le monde depuis le XIXème siècle, exaltant les luttes ouvrières et sociales, symbolisant l’utopie et le rassemblement depuis la Commune de Paris, la Révolution russe et jusqu’à souder les étudiants en révolte sur la place Tian’anmen en 1989.

Onze chants de lutte, de résistance, onze poings levés en musique parmi tant d’autres dans l’histoire du monde, cette histoire qu’il ne faut pas oublier, dont les réminiscences musicales résonnent au cœur de ces onze créations d’aujourd’hui, pour le changement, la paix et la fraternité.

L'ECHO ⭐⭐⭐⭐ 
« L’album " CHANGE" (…) est un salutaire ovni musical (…) Pierre Solot et Elsa de Lacerda ont réussi leur pari ambitieux (…) une réponse intelligente, un superbe pied de nez à ceux qui, lors du confinement, jugèrent la culture « non essentielle » Les compositeurs livrent de la création contemporaine une image vraiment séduisante (…) »     

Stephane Renard — L'ECHO, 2023

CD CHANGE récompensé avec ⭐⭐⭐⭐ dans le BBC Music Magazine Grounded during Covid lockdown, violinist Elsa de Lacerda and pianist Pierre Solot were dismayed that ‘certain professions’ were deemed ‘more ‘essential’ than others. And among those others: musicians. Pushing back, their engaging duo album Change highlights music’s historical role at times of ‘revolution and resistance’ as a rallying cry ‘for change, for peace and for fraternity’. Ten Belgian and French composers offer personal takes on melodies synonymous with 20th-century sociopolitical ferment from around the world – and it’s intriguing that moods of reflection, celebration and hope subsequently prevail over outright anger or protest.

Steph Power — BBC Magazine, 2023


" En Cd ou en concert, ce programme est une euphorie, c'est aussi un chemin escarpé de l'histoire reparcourir, ma mémoire en éveil (...) Sortant de son statut de producteur de Musiq3 - RTBF de de comédien, Pierre Solot rappelle qu'il était aussi un formidable pianiste. Elsa de Lacerda, ancienne quartettiste, donnait toute sa mesure de soliste (...)

Martine Dumont-Mergaey — La Libre, Janvier 2023

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